Fabius négocie avec les Saoudiens le financement du Grand Paris


Laurent Fabius s'est rendu en visite officiel à Ryad en décembre 2013, où il a été reçu au Palais Royal. (Kenzo Tribouilardt/AP/SIPA)
Laurent Fabius s'est rendu en visite officiel à Ryad en décembre 2013, où il a été reçu au Palais Royal. (Kenzo Tribouilardt/AP/SIPA)



"Je vais faire une proposition de mettre en place un fonds binational franco-saoudien pour encourager les investissements et protéger les intérêts économiques des deux pays", avait-t-il annoncé lors d'une conférence de presse.
En fait, la proposition émanerait plutôt des Saoudiens directement. A l’époque, Montebourg, qui entretient des relations glaciales avec la direction du Trésor, avait missionné la Caisse des Dépôts et Consignations pour s’en occuper. Les services de Bercy ont aussi travaillé sur le sujet sans que la situation n’avance très rapidement.

Hollande a confié la mission à Fabius

Fin décembre 2013, François Hollande décide de se rendre dans la péninsule sur les conseils de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Les Saoudiens lui font alors part de leur mécontentement quand à l’avancement du projet et à la multiplication des acteurs impliqués.
Au retour de Riyad, les manœuvres s’accélèrent. Le Président charge Laurent Fabius de piloter le projet de partenariat avec les Saoudiens. La direction des entreprises du Quai d’Orsay, dirigée par Jacques Maire, se saisit du sujet et multiplie les réunions avec les services du Trésor et bien sûr la CDC où le dossier est suivi de près par Odile Renaud-Basso, l’ancienne directrice de cabinet adjointe de Jean-Marc Ayrault à Matignon.
La Caisse vient de monter sa propre société d’investissement CDC International Capital afin de porter les partenariats déjà existants avec les fonds souverains du Qatar, des Emirats Arabes Unis et de la Russie. Elle a tenu son premier conseil d’administration le 13 février.

Jusqu'à 15 milliards d'euros

Pour l’instant, un milliard d’euros sera mobilisé "pour contribuer à accélérer le développement des entreprises françaises notamment vers les pays émergents et les marchés de croissance" dixit la Caisse. "CDC International Capital examinera également d’autres types d’investissement, notamment dans le domaine des infrastructures et de l’immobilier."
Avec les Saoudiens, les négociations ne sont pas aussi avancées. Mais un montant faramineux de 15 milliards d’euros a été évoqué d’après une source proche du dossier. Le fonds franco-saoudien servirait, là aussi, à financer des dispositifs de crédit export pour les entreprises françaises et à investir dans plusieurs secteurs dans l’Hexagone dont celui des transports. Le projet du futur métro francilien, imaginé dans le cadre du Grand Paris, fait partie des discussions.

Source : challenges.fr

Commentaires

  1. Anonyme18.2.14

    Que la France ait besoin de l'Arabie Saoudite pour se financer devrait interpeler les populations de la perte de leur souveraineté monétaire.
    Qu'est-ce que 15 Milliards d'€ pour la France ? C'est l'équivalent de 100€ pour un particulier.
    En réalité, les sionistes cherchent des moyens de financement, car tout leur ait progressivement coupé, comme le produit de la drogue, du pétrole et même des impôts.

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