Lundi, Rome sera en faillite


Le nouveau Premier ministre italien, Matteo Renzi, vient déjà d’essuyer un revers : jeudi, le parlement a rejeté une proposition visant à renflouer les caisses de la ville de Rome.

Rome est en effet au bord de la faillite et, selon le maire Ignazio Marino, les services de transport public risquent de bientôt cesser leur service. La ville est en déficit de 816 millions d’euros et elle est susceptible d’être placée sous tutelle si Marino, qui a été lui aussi élu récemment, ne parvient pas à combler l'écart avec des mesures telles que des coupes budgétaires.

La nouvelle loi visait à inclure Rome dans le budget central du gouvernement, au titre des coûts supplémentaires auxquels la capitale italienne doit faire face en raison du fait qu’elle concentre une grande partie du trafic touristique, et qu’elle est le lieu où se déroulent les manifestations nationales. D’autres villes, également au bord de la faillite, ont estimé que c’était injuste. 

Marino a affirmé que les conséquences seraient importantes. « Nous n'allons pas bloquer la ville, mais la ville sera mise à l’arrêt. Elle se bloquera d’elle-même si nous n’avons pas les outils pour prendre des décisions budgétaires et là, tout de suite, je ne peux affecter aucune somme », a-t-il déclaré à la chaîne d’informations SkyTG24.

Il s'attend à ce que dès ce dimanche, tous les bus romains soient à l’arrêt, parce qu’il ne dispose que de 10% de la somme requise pour payer le carburant du mois de mars. «Avec l'argent dont nous disposons dans le budget à cet instant, je peux procéder à des réparations sur chaque rue de Rome tous les 52 ans. On ne peut pas vraiment parler de maintenance ».

« Je ne voudrais pas être un  « Néron », a commenté le maire, faisant allusion à l'empereur romain qui avait joué de la lyre et chanté pendant le grand incendie de Rome du 19 juillet 64.

Source : express.be

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