David Cameron veut une loi criminalisant les opinions « non politically correctes »


Le premier ministre britannique David Cameron vient de se fendre d’un commentaire à glacer le sang, en expliquant que même les personnes qui respectent la Loi ne seront plus « à l’abri des réprimandes de l’État » s’ils s’impliquent dans ce que le gouvernement considère comme des « discours de haine », de « fanatisme » ou de critiques de l’homosexualité et du féminisme.


David Cameron cherche un prétexte pour interdire le débat sur le 11-Septembre by ReOpen911

En effet, lors de la préparation d’une nouvelle loi antiterrorisme qui devrait sortir d’ici la fin du mois, Cameron a jeté les bases de telles mesures, en faisant observer que l’idée d’un État qui n’intervient pas dans la vie des gens sous prétexte que ces derniers respectent les lois, constituait une « approche vouée à l’échec. »

« Trop longtemps, notre société s’est montrée tolérante et passive, en disant au citoyen : tant que vous respectez la loi, nous vous laissons tranquille. Cela a souvent impliqué de notre part une attitude neutre entre des valeurs différentes. Et cela a contribué à promouvoir une narration faite d’extrémisme et de haine. Ce gouvernement tournera définitivement la page de cette approche perdante et vouée à l’échec, » a déclaré Cameron.

Le journal londonien The Independent a qualifié ces propos de « chose la plus épouvantable jamais prononcée par David Cameron. »

D’après BBC News, les nouvelles lois anti-radicalisation pourraient même créer des problèmes à ceux qui expriment des opinions non politiquement correctes.

« Ceux qui s’opposent à l’homosexualité, au multiculturalisme ou au féminisme pourraient-ils se voir accusés de menacer les valeurs de tolérance et d’égalité ? » se demande Mark Easton de la BBC. « Est-ce que les thèses de Russel Brand contre le vote seraient alors considérées comme une menace pour la démocratie ? »

Les nouvelles mesures seront introduites sur la base de la justification de la lutte contre l’extrémisme islamique, un prétexte discutable étant donné que le gouvernement de Cameron à plusieurs fois soutenu des groupes djihadistes lors des conflits en Libye et en Syrie.

Les organisations de défense des droits civils craignent que ces nouvelles lois ne soient utilisées pour contraindre au silence les protestations légitimes de certains groupes, en cataloguant d’antigouvernementaux leurs discours, dans le même contexte que la rhétorique djihadiste.

En effet, lors d’un discours devant l’assemblée des Nations unies l’an dernier, David Cameron avait expliqué que ceux qui mettaient en doute la version officielle des événements du 11 septembre 2001 ou du 7 juillet 2005 étaient des « extrémistes non violents » comparables aux sympathisants de l’EIIL.

Scotland Yard a également averti les citoyens britanniques que le simple fait de visionner une vidéo de décapitation de l’EIIL pourrait mener à leur arrestation sur la base de ces lois antiterroristes. Ces dernières donneront en outre à l’autorité de régulation des télécommunications, l’Ofcom, le « pouvoir d’agir contre les chaines qui transmettent des contenus extrémistes. »

« Ces dispositions permettraient à la police de demander à un haut tribunal d’ordonner que les extrémistes soient interdits de transmission, et contraints d’envoyer au préalable tout tweet, post Facebook ou autre message Internet à la police pour approbation, » explique le journal The Independent. « Cela inclurait les messages des utilisateurs avertissant leurs amis ou connaissances que leurs communications sont désormais contrôlées, ou encore les messages niant les accusations d’extrémisme qui les ont amenés à être concernés par ce type de mesures. »

Ce que l’on entend exactement par « discours de haine » ou « contenus extrémistes » reste bien entendu tout à fait subjectif, mais à en juger par les propos de David Cameron devant l’ONU, il faut y inclure ceux exprimant des opinions politiques « non-mainstream. » Maintenant que le gouvernement conservateur de Cameron s’est assuré la majorité à la Chambre, là où les partis de gauche qui agissent habituellement pour dénicher dans les lois toute atteinte aux libertés civiles ont désormais perdu de leur influence, nous pouvons nous attendre à ce qu’une nouvelle vague d’autoritarisme envahisse la société britannique dans les toutes prochaines années.

Paul Joseph Watson
Vendredi 15 mai 2015, PrisonPlanet.com

Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

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