Des jumelles nées de pères différents



Un test ADN a révélé un cas étrange de fécondation d’ovocytes par des spermatozoïdes ne provenant pas du même géniteur. Une observation qui trouve toutefois une explication scientifique.

L’histoire commence par une demande au bureau d’aide sociale du comté de Passaic (New Jersey, États-Unis). Une femme désire obtenir une pension alimentaire de son ex-compagnon qu’elle considère être le père de ses deux jumelles, nées en janvier 2013. Comme toujours en pareil cas, le juge exige un test génétique de paternité.

Le résultat de l’analyse ADN est stupéfiant : les jumelles n’ont pas le même père ! Ce qui est tout à fait crédible puisque, de l’aveu même de la mère avant même que les analyses génétiques soient effectuées, celle-ci avait eu dans la même semaine de la conception des relations sexuelles avec son compagnon puis avec un autre homme. Les jumelles ont donc des pères biologiques différents comme l’a rapporté un journal de droit, the New Jersey Law Journal, en attendant sans doute un rapport dans une revue médicale.

Deux rapports = deux ovocytes fécondés

SUPERFÉCONDATION. Même si ce phénomène de fécondation — que les spécialistes en biologie de la reproduction appellent une superfécondation hétéroparentale — reste une curiosité médicale, ce n’est cependant pas la première fois que des obstétriciens rapportent un cas de ce genre. Il a ainsi été retrouvé récemment une fois aux États-Unis sur les 13 000 tests de paternité impliquant des jumeaux.


L’explication tient au fait qu’un spermatozoïde peut survivre jusqu’à cinq jours dans les voies génitales féminines. Ainsi, deux ovocytes peuvent être fécondés à l’occasion de coïts différents au cours d’un même cycle menstruel, pourvu que deux ovocytes soient expulsés des ovaires. Cette dernière éventualité reste toutefois l’exception dans la mesure où un seul ovocyte est habituellement produit à chaque cycle.

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